La piève d’Alesani se situe dans cette partie de la côte intérieure, entre le Tavignano, le Golo et la mer à l'est. Située dans l'est de l'île, elle relevait de la province d'Aléria sur le plan civil et du diocèse d'Aléria sur le plan religieux.
Cette piève est traversée par la rivière d'Alésani qui prend sa source dans les montagnes des Calvelle, court jusqu'à la mer via la piève de Campoloro.
Sillonée de routes étroites où vadrouillent ou se reposent des cochons, des vaches, des ânes et des chèvres, cette piève est a découvrir pour ses villages pittoresques, ses châtaigniers et son ancien monastère franciscain.
Cette piève a beaucoup souffert des guerres et des saccages perpétrés par les génois. Les habitants étaient pour la plupart cultivateurs et produisaient beaucoup de châtaignes, des céréales et du vin en assez grande quantité.
La piève d'Alesani devient en 1790 le canton d'Alesani, pour prendre, dès 1828, le nom de canton de Valle-d'Alesan.
L'église piévane était l'église San Quilico, aujourd'hui ruinée, située sur la commune de Pietricaggio, à 15 minutes de marche du centre village.
La piève est connue pour avoir été un haut lieu de la résistance contre l’hégémonie génoise. Le couvent d’Alesani (datant du XIIIe siècle) a ainsi abrité de nombreuses consultes durant l’histoire.
Ce couvent franciscain domine les villages environnants et a vue sur la mer. Moines, abbés, évêques y vécurent et y prêchèrent à travers les siècles. De nombreux fidèles se sont rendus en pèlerinage au sanctuaire, pour vénérer la Madone d'Alésani, la vierge à la cerise.
Pascal Paoli et son frère Clément l'ont visité à différentes reprises.
C’est notamment ici, qu’au XVIIIe siècle, que fut proclamé le seul roi de Corse : Théodore de Neuhoff. Projetant une révolution contre les Génois, mais n’ayant pas les forces militaires nécessaires, son règne fut alors de courte durée avant qu’il ne disparaisse de la vie politique. Plus tard, Mario Emmanuele Matra y fut proclamé Général de la Nation Corse, et s’opposa à Pasquale Paoli.
De nos jours, comme dans pratiquement toute la région, cette piève s'est désertifiée.
En 1970 s'achèvent les travaux du barrage de l'Alésani, qui possède une retenue d'eau de 11.3 millions de mètres cubes répartie sur 49 hectares. Le lac, alimenté par un bassin versant de 56km² sert à l'irrigation des champs, plantations et vignobles du centre de la côte orientale, et produit de l'électricité.
La piève d'Alesani se compose des communes de :
La légende raconte qu'un bandit originaire de la piève voisine d’Orezza, se cachait dans une grotte perchée à la verticale de la rivière Busso non loin de là. Cette cachette naturelle lui permettait de rejoindre la montagne, en sortant par le haut de la grotte.
Un peu à l’écart, à mi-chemin de Piobetta et Pietricaggio, on peut contempler les ruines d’une chapelle pisane, insérée dans le cimetière du village et entourée de châtaigniers. Autrefois, la chapelle San Quilico était l’église piévane de l’Alesani.
Piobetta comme tous les villages de l'intérieur en Castagniccia a vu sa population péricliter drastiquement. La commune renaît actuellement avec le tourisme vert et la création de gites communaux.
Village typique avec ses maisons tours, il est réputé pour le caractère fort de ses habitants.
Situé au centre de la Vallée Alesani, Pietricaggio était un lieu de passage obligé pour les nombreux chemins qui desservaient la vallée.
Les hommes du village sont connus pour avoir lutté aux cotés de Pascal PAOLI, lors des révolutions de Corse.
A voir l’église paroissiale San Salvadore, de style baroque, avec ses décors intérieurs du XVIIIème siècle.
Pietricaggio est réputé pour sa charcuterie et son fromage.. Population dénombrée à 34 habitants en 2019
Le village est composé de différents hameaux, Casella, Fungaja, Stroscia, Casanova, Piedacosta, Quercepiane, A Ferrera. Tout autour du village, les châtaigniers s’allient aux ruisseaux et façonnent un paysage rafraîchissant. Perelli, c’est aussi le pays de l’eau vive, des petits chemins ombragés.
A voir : Église Saint-Sylvestre. Tour clocher attenante à l'église.
La chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul située au lieu-dit Casella.
Ce village possède 2 maisons tours, construites vers l'an 900. Elles servaient de refuge en cas d’alerte tout comme les grottes toutes proches de Chiuselle, Panome, Counfevta, Otte et Storiu.
L’église paroissiale, et son fronton qui, dit-on, défie la mer, a été édifiée au XVIIIe siècle et a subi de nombreuses rénovations récemment. Les décors peints de style baroque, entre 1850 et 1870, sont splendides, le confessionnal ou les estrades des chapelles sont un magnifique travail du bois des artisans locaux...
Depuis les hauteurs du hameau Cozzi, on peut y apercevoir les autres villages de la piève, le clocher du couvent d'Alesani, la mer du coté orientale et l’île de Monte Cristo.
Le village est à environ 500m d’altitude sur un à-pic rocheux à l’entrée orientale de la vallée d’Alisgiani, sur la rive gauche du Bussu, face à la chaîne montagneuse de Muteri. Une légende prétend que Charles, le fils aîné de Charlemagne a vaincu les Sarrazins à l'embouchure de la rivière et les a poursuivi dans la montagne.
Au XVIIe siècle, pendant la paix génoise, l’agriculture et l’élevage s'y développèrent. C’est sans doute à cette époque qu'a été construite l’église principale actuelle Santa Maria Assunta. Ortale était connu pour ses cultures : Châtaigniers bien sûr, mais aussi blé, vignes, oliviers, sans compter les nombreux jardins. Il y avait aussi trois moulins à eau et une dizaine de fours à pain.
Ortale comptait 289 habitants en 1769, ce ce qui en faisait l'un des plus peuplés de Castagniccia. En 2019, il n'en reste que 26.
Chef lieu de l’Alesani avant la première guerre mondiale, le village comptait à l’époque plus de 600 habitants, contre une petite centaine de nos jours. Chef lieu du Canton d'Alesani, Valle d'Alesani est traversé par le fleuve de l'Alesani qui alimente le barrage du même non, plus bas dans la vallée.
A découvrir :
L'église Santa Maria et la chapelle Santa Rita. Elles renferment de prestigieux objets religieux, comme l'ostensoir de l'église offert par l'Empereur Napoléon III en 1870 et de nombreux tissus brodés de fils d'or.
La chapelle San Ghjorghju du XIème siècle, classée aux monuments historiques.
La chapelle San Ghjanbattista «le Décapité» au hameau de Poggie, la chapelle Sant'Antone à Tramica, la chapelle San Ghjanbattista à Palaghjacce, et la chapelle Notre Dame des Neiges à Poghju.
Au hameau de Querceto, à une altitude de 545m, jaillit la source carbo-gazeuse de Pardina, dont les vertus thérapeutiques sont supérieures à celles des eaux d’Orezza La source encore exploitée à la fin du XIXème siècle est aujourd’hui ruinée. La source a été exploitée à la fin du XIXe siècle et son eau exportée.
Composé de plusieurs hameaux : Milaria, Volgheraccio et Poggiale, Felce est surplombé par le mont des Tre Peve qui délimite les anciennes pièves du Morianincu, d’Orezza et d’Alesani. La tradition raconte qu’un veau d’or vient y boire tous les soirs de Noël, à la fontaine de Chiosu.
Le hameau de Milaria fut autrefois détruit, et reconstruit sur la crête. Notons que la chapelle du hameau voisin de Volgheraccio a été récemment rénovée. On trouve également dans ce hameau une résidence génoise encore en très bon état.
Tarrano est située à 39 km de Bastia. Ce village montagnard, à 1 km de distance du parc naturel régional de Corse, est voisin des communes de Felce, Carpineto et Piobetta. Son climat est méditerranéen avec des étés tempérés.
La rivière d'Alesani passe dans le village, ainsi que de nombreux ruisseaux.
Sur les six hameaux qui la compose, seuls Ortia, Bonicardu et Poggiale sont encore habités. On peut y voir la tour de Sorbello, qui date du XIVème siècle. C’est une imposante maison-tour percée de meurtrières. Dans l’ancien hameau de Sorbello, maintenant abandonné, les maisons en ruine et l’absence de route montrent la façon de construire les habitations : en effet, à chaque génération, la maison s’agrandissait, verticalement ou horizontalement, de manière à ce que toute la famille vive sous le même toit, donnant ainsi son aspect à chaque hameau. Un peu plus loin se trouve l’église San Vitus. D’origine romane, elle fut remaniée entre le XVIIème et le XVIIIème siècle.
Petit village en plein cœur de l’Alesani, bénéficiant d’un microclimat, il respire calme et beauté. Son nom signifie espaces dégagés, lieux de travail aplanis. Durement touché par l’exode rural, il semble vouloir revivre depuis quelques années par l’apport de nouveaux arrivants. Piazzali était autrefois réputé pour la qualité de ses fruits et légumes primeurs.
A suivre : La piève d'Orezza
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